« You should know me better than that, can you turn the TV down ? » – The National
Je recherche la vérité, je recherche l’authenticité, je recherche la profondeur dans tout mais il est difficile de la (ou les) trouver souvent.
Le superficiel pourrait être, au même titre que le stress, la maladie du XXIème siècle. Il pourrait même en être la cause d’un certain point de vue. Nous ne sommes pas assez francs avec nous même, nous ne nous connaissons pas réellement. C’est ainsi que nous nous persuadons que nous avons besoin de telle ou telle chose, que nous devons faire telle ou telle activité alors qu’au fond ce n’est pas vrai.
Je recherche la substance de tout et partout. La fadeur ne m’intéresse pas. Je refuse de traiter le monde qui m’entoure superficiellement, je veux donner toute mon attention, être présente à tout moment, ou du moins, le plus souvent possible. Je veux prendre le temps pour toute personne et pour toute chose. Je rejette ce mécanisme de zapping qui fait loi dans notre société. Ce n’est pas aisé mais c’est l’idéal vers lequel je tends.
Les relations inter-humaines sont certainement celles qui me posent le plus de problème. Atteindre quelqu’un, discuter réellement avec une personne et ne pas se contenter d’échanger des banalités, c’est extrêmement difficile. A dire vrai, rares sont ceux qui m’atteignent vraiment. Ils ne voient que la surface et encore, qu’une partie de celle-ci. Il me faut du temps pour faire confiance, être en confiance et donner ma confiance à quelqu’un. En fait, les personnes avec qui j’ai un lien profond et réel, un lien brut et authentique sont très peu nombreuses. Je dirais que je n’en connais que 2 ou 3 …peut être un peu plus … peut être un peu moins.
Et pourtant, je suis dans une recherche constante de l’Honnêteté. Mais souvent, je me rends compte que les personnes m’entourant ne sont pas assez sincères et honnêtes envers elles-mêmes et envers moi pour que je puisse me donner entièrement. Elles se laissent prendre au jeu des discussions stériles, des disputes aux motifs ridicules, des non-dits empoisonnant les amitiés naissantes, des commérages, et autres bassesses. Pourquoi?
Pourquoi font-elles ça ? Est-ce dans leur nature même ou est-ce parce que c’est un comportement plus facile que celui de rechercher la profondeur, la vérité au fond de chacun ? Se peut-il néanmoins qu’elles partagent ma quête d’authenticité ? Ou peut-être n’ont elles pas un tel niveau d’exigence ?
J’ai soif de conversations franches. De relations vraies. De courage à être soi-même. Je veux de la bonté chez les autres. Je veux pouvoir être moi, je veux pouvoir être gentille, aimable, disponible, sans qu’on ne profite de moi ou qu’on me prenne pour une abrutie que je ne suis pas. Je veux être dans le vrai. Je veux m’affirmer et assumer ma sensibilité. Car, que je le veuille ou non, je vis intensément les choses et beaucoup trop pour arriver à une paix intérieure constante. Pourtant, je prends toujours du recul, je sais très bien que ces discussions, ces personnes superficielles n’ont que peu de valeur. Mais au final, je ne peux m’empêcher de ressentir une profonde injustice, une profonde tristesse, un profonde déception quand celles-ci s’avèrent insipides voire mauvaises.
Je veux m’encrer au plus profond dans le réel. Je veux transpirer l’authenticité par tous les pores de ma peau. Je veux me nourrir de vérité et rejeter la banalité, la fadeur, le mensonge.
Je veux être moi. Quitte à en souffrir. Puisque de toute façon, même avec les barrières que je m’étais construites, je souffrais quand même. Alors voilà, désormais je suis moi, retour à l’essentiel. Je m’accepte telle que je suis. J’accepte ma sensibilité. Je n’ai pas à avoir honte de ce que je ressens.
Adieu les faux-semblants, peut-être vous reverrai-je chez les autres (certainement même), mais en ce qui me concerne, notre histoire se termine ici.
J.N